Cela faisait longtemps que nous avions l’envie de découvrir cette île, de par le mystère qu’elle dégage et son isolement géographique.
Seule au milieu de l’océan Pacifique, à 3760km des côtes chiliennes et à 4100km de Tahiti, ce petit îlot en forme de triangle isocèle de 12km x 24km est l’une des terres les plus isolées au monde et abrite une histoire et une culture bien à elle.
Hanga Roa est le seul village existant sur Rapa Nui, nom d’origine polynésienne pour désigner l’île de Pâques. 4 400 habitants y vivent, principalement de la pêche et du touriste.
Après la Nouvelle Zélande et Tahiti, nous n’avons pas trop été perdu car ici la culture a beaucoup de point commun avec ces 2 dernières, ils descendent tous des mêmes origines. La théorie la plus acceptée évoque un peuple polynésien venu sans doute des îles Marquises il y a plus de 1500 ans, à bord de grands canoës. Leurs ancêtres quittèrent l’Asie du Sud-est il y a au moins 5000 ans et les polynésiens ont ainsi dessinés au fur et à mesure de leurs migrations un immense territoire de la forme d’un vaste triangle englobant Hawaï, la Nouvelle Zélande et Rapa Nui.
Iaorana et Maruru (bonjour et merci) sont également de mise chez les Pascuans, on retrouve aussi des danses et costumes similaires et une envie chez ce peuple de faire renaitre cette identité qui a été quasiment effacée pendant de nombreuses années. Entre les guerres intertribales, la colonisation et les maladies qu’elle véhicule, l’esclavage, le peuple Rapa Nui et sa culture avait quasiment disparu. D’autant plus facilement quand on sait que toute cette culture se transmet oralement de générations en générations, sans aucun écrit. Il suffit donc d’éradiquer une génération pour tout perdre.
Consacrer 5 jours à cette île nous paraissait large mais nous nous sommes rendus compte qu’elle aurait pu mériter plus de temps.
Nous avions réservé une « habitacion » au camping Mihinoa, idéalement situé, surplombant la mer et en retrait du village. C’est un superbe point de vue pour admirer le festival des vagues impressionnantes qui déferlent, frappent, claquent et s’écrasent sur les rochers inlassablement.
L’accueil de Marta, la patronne du camping, et de sa famille, a été très chaleureux.
Notre premier jour sur l’île a commencé par une énorme sieste pour rattraper nos heures de sommeil en retard, dû à l’avion que nous venions de prendre de nuit et au décalage horaire…et aussi parce que nous sommes de grosses flemmes, mais ça, vous le savez déjà.
Après une petite promenade dans le village, nous avions une petite faim, et nous nous sommes rendu au « bout du monde », restaurant tenu par une belge et dont les plats savoureux nous ont ravi les papilles. Curry de crevettes à la mangue et pavé de bœuf tendre à souhait arrosé d’un bon verre de vin rouge chilien.
Le repas était agrémenté d’un spectacle de danse traditionnelle Rapa Nui et nous avons eu droit bien entendu à monter sur scène pour exhiber nos talents de danseurs…grands moments de solitude (solitude toute relative car Gaëlle a été invitée 3 fois par de beaux danseurs aux corps de surfeurs).
Le lendemain, remis de nos émotions, nous partons crapahuter sur le sommet du volcan Ranau Kau, vue sublime sur son cratère et l’océan. C’est ici qu’était situé le village cérémonial d’Orongo, fait de petites habitations en pierre volcanique (basalte) recouvertes d’herbe et occupé qu’une courte période de l’année, durant les cérémonies. C’était le lieu de départ de la compétition de l’Homme Oiseau. Cette course, se déroulait chaque année depuis le 17° siècle et avait pour but d’élire le chef des 7 tribus qui peuplaient l’île. Elle consistait à désigner un représentant vaillant de chacune de ces tribus dont le rôle était de dévaler, voir désescalader la falaise de 300m de haut aux abords du volcan, puis se jeter à l’eau pour rejoindre à la nage, un motu, petit îlot à quelques centaines de mètres de la côte, afin d’y recueillir le 1° œuf d’un oiseau sacré (la Frégate)et de le ramener intact au point de départ, au moyen d’un bandeau fixé autour du front. Le premier arrivé désignait le chef de sa tribu comme chef exécutif et spirituel des 7 tribus pour un an.
En regardant au large le motu où se trouvaient les œufs sacrés, on ne peut s’empêcher de penser à la folie de cette course et aux drames qui ont dû avoir lieu du haut de cette falaise. La dernière course a eu lieu dans les années 1870, il n’y a pas si longtemps que ça finalement.
Il se trouve que le soir même de cette journée où nous avons visité ce lieu, le film de Kévin Costner sur l’île de Pâques était diffusé en français dans un des hôtels. Nous avons donc pu voir en image tout ce que nous avions pu imaginer du haut de cette falaise, en un peu plus romancé bien sur.
Et les Moaïs dans tout ça ? et bien nous sommes partis à leur découverte le lendemain matin. Nous avons partagé une voiture de location avec 3 français rencontrés au camping, Sébastien, Caroline et Loriane.
Les Moaïs étaient créés afin d’attirer la clémence des dieux. Ces statues de plusieurs tonnes étaient taillées à même la pierre dans le cratère du Volcan Rano Raraku pour la plupart, puis mises debout, et amenées sur le site choisi par le chef des 7 tribus, à l’aide d’une plateforme en bois qu’ils faisaient rouler sur des troncs, ce qui a fini par rendre l’île de Pâques nue d’arbre à l’époque. Seulement 30% des statues arrivaient sur site, les autres cassaient pendant le transport.
Lorsqu’on se trouve face à ces édifices de pierre, qui vous fixent de leurs yeux expressifs, en voyant la taille, en imaginant le poids de ces Moaïs, la pente du volcan et les moyens dont disposait le peuple Pascuan, on se rend compte de la folie de ces offrandes aux dieux. Mais quelle ambiance et quelle chance incroyable de pouvoir être là, et de plonger dans cette histoire incroyable, en sentant les embruns, et en écoutant les vagues embrasser la côte.
On trouve beaucoup de site tout autour de l’île. Beaucoup de Moaïs ont été mis à terre par des ouragans et des tempêtes ou encore lors de guerres intertribales.
Le site qui nous a le plus impressionné était Ahu Tongariki présentant 15 Moaïs alignés, dos à la mer. Ce site a été restauré grâce à des financements japonais, ne me demandez pas ce qu’ils ont à voir … Mais sans eux, nous n’aurions pas le plaisir d’admirer la beauté de ce site, telle une belle brochette de joueur de babyfoot.
Une des activités phare de l’île, est la balade à cheval. D’ailleurs, on en aperçoit beaucoup en liberté sur l’île.
Photo 8 C (chevaux sauvage)
Nous avons passés 4h sur des canassons pour découvrir une autre partie de ce lieu, toujours accompagnés de la fine équipe de français, Caro, Seb et Loriane. On s’est demandé si ces chevaux n’étaient pas des ânes tellement ils trainaient. Ceci dit, ça m’arrangeait bien car c’était la première fois que je montais sur un cheval mais ceux là étaient particulièrement inobéissants. Pour autant, la balade fut super belle et l’on a pu découvrir des coins encore plus sauvages et notamment le Mont Terevaka, plus haut sommet de l’île, très venté. J’ai été tellement tendue sur le cheval que j’ai eu des courbatures de dingue de partout.
Pour clôturer notre petit séjour ici, nous avons passé la dernière soirée entre français, Seb et Caro et plusieurs étudiants français du Chili et d’Argentine. Soirée arrosée au pastis et vin chilien et animée par la talentueuse chanteuse Caro et le talentueux guitariste Seb. Bonne ambiance. Une fois les bouteilles vides, nous nous sommes dirigés vers le village, avons dégoté une dernière bouteille que nous avons dégusté en bord de mer. Deux courageux d’entre nous, se sont baignés, les discussions allaient bon train, quelques jeunes habitants de l’île se sont joints à nous jusqu’à ce que, vers 1h du matin, une voiture s’arrête et que 3 individus ornés d’une couronne de plumes tels des chefs indiens et munis d’un bâton traditionnel Rapa Nui, servant à l’époque pour le combat, viennent nous interpeller. Ils nous ont demandé de ramasser nos déchets et nous ont posé plusieurs fois la question à Benoît et à moi, ainsi qu’aux chiliens, si nous allions bien, d’un air insistant. Benoît leur a répondu que oui et poliment leur a retourné la question. Mais ça n’a pas eu l’air de leur plaire et ils nous ont reposé une nouvelle fois la question : estas bien ?? A ce moment là, on a enfin compris qu’il n’était peut être pas bon de trop trainer, on a tout remballé et on s’est vite rentré sagement.
Un des habitants de l’île est resté avec nous et a expliqué à Benoît qu’il s’agissait de personne faisant partie d’un mouvement indépendantiste (l’île est chilienne). Effectivement, nous avions aperçu dans la journée, une banderole clamant que l’île de Pâques ne serait jamais soumise au Chili. Nous finirons donc la soirée au camping, tranquillement.
Cet événement ne nous a pas laissé un goût amer de cette île, au contraire, on a vraiment apprécié cet endroit et c’est une façon pour eux peut-être de préserver un peu leur île du tourisme qui souvent laisse des traces.
Je ne pense pas que nous aurons l’occasion de retourner là bas mais c’est un endroit qu’on conseille vivement par l’ambiance qui s’en dégage. Un lieu vraiment magique qui ne laisse pas indifférent.
Prochaine étape, l’Amérique latine avec pour commencer le Chili, puis la Bolivie, le Pérou et enfin l’Argentine.
A bientôt, bises à tous
Les photos de l’île de Pâques ICI
et le film bien sûr
mardi 27 juillet 2010
mercredi 30 juin 2010
Polynésie, oh oui oh oui !
Iaorana Polynésie
Quelques infos :
Saviez vous que la Polynésie française couvre à elle seule le territoire européen ?
260 000 habitants vivent sur l’ensemble de ce territoire composé de 5 archipels français (de 118 îles dont 67 habitées).
Nous atterrissons le 2 Juin à l’aéroport de Faa’a, sur l’île de Tahiti : Nous sommes accueillis par Marie José et Loïc qui sont de la famille éloignée de Benoît.. Yukulélé et colliers de fleurs à la Tahitienne pour notre arrivée, la plupart des femmes portent la fleur de Tiaré à l’oreille, ça y est, nous sommes dans le bain de la Polynésie. C’est si bon de pouvoir retirer nos vestes polaires et remettre les tongs, et sans chaussettes cette fois ;-)
Marie José et Loïc sont chercheurs à l’IRD ( Institut de Recherche et Développement) de Tahiti. Ils ont ainsi voyagé tout au long de leur vie pour leurs différents travaux. Marie Jo a vécu 17 ans en Nouvelle Calédonie et Loïc, une quinzaine d’années à Tahiti. Dernièrement, ils ont passé environ 5 ans à l’IRD Marseille et sont arrivés à Papeete en Fèvrier 2010. Ils nous accueillent comme des rois dans leur maison située sur les hauteurs d’Arue, commune de Tahiti, avec vue sur la mer, un petit coin de Paradis.
On s’y sent tout de suite à l’aise. Après un mois en Van, nous sommes bien content de nous poser un peu au soleil. C’est un peu comme des vacances dans des vacances.
Marie Jo et Loïc nous prennent en charge, et on se laisse faire bien volontier ; ils nous proposent des tas de choses, et grâce à eux, nous découvrons les roulottes, sorte de camion pizza très répandu en Polynésie francaise, dans lequel on prépare toute sorte de plats, viande, poissons, Ma’ha Tahiti (plat traditionnel à base de poisson cru et de lait de coco, mmm frais et délicieux), crêpes bretonnes...bref, un lieu populaire, surtout le dimanche soir, car les restaurants sont fermés ce jour là.
Ils nous amènent aussi faire des tours de bateau dans le lagon de Tahiti, et nous plongeons pour découvrir le corail et la vie qui l’entoure. C’est un régal, l’eau est à 28 degrès, les poissons jolis, une raie léopard passe sous nos palmes, bref, la vie est belle. Nous voyons des dauphins et Marie Jo plonge et nage avec eux quelques instants, et prend de superbe photos.
Nous plongeons à notre tour et les voyons à une vingtaine de mêtre sous nous mais ils filent vite, nous n’auront pas la chance de nager vraiment avec eux. Cela reste néanmoins un très beau souvenir que de les voir évoluer en bande dans leur milieu naturel.
Nous faisons un tour au marché artisanal des îles des Marquises qui est à Papeete pour quelques jours et assistons à une représentation de danses traditionnelles. Cela nous rappelle vraiment les danses tribales Maoris que nous avions pu voir en Nouvelle Zélande. Les danses des Marquisiens sont assez ressemblantes car guerrières elles aussi.
Les danses Tahitiennes quant à elles sont plus douces et souples. C’est intéressant pour nous de voir les similitudes entre les peuples polynésiens, on retrouve des mots ou des signes communs, que ce soit chez les kiwis, à Tahiti ou encore sur l’île de Pâques, ce que nous découvrirons plus tard. Ainsi, sur l‘île de Pâques comme à Tahiti, on dit Iaorana pour dire bonjour. On retrouve par exemple dans l’art Maori, Rapanui (île de Pâques) et Tahitien le signe de l’hameçon, symbole de prospérité, de force, de bonne santé, et de chance aux pêcheurs qui jadis partaient en mer.
Marie Jo nous amène sur les hauteurs de Tahiti, pour avoir une vue sur le lagon mais également profiter des flancs abruptes et de leur végétation très dense, même au delà de 2000m d’altitude, le plus haut sommet Tahitien culminant à 2241m . C’est ici que nous trouvons la fameuse fougère connue en Nouvelle Zélande…que nous avons cherché en vain là bas.
Moorea :
Moorea est à ½ heure de Tahiti par le bateau express. Nous pensions y passer la journée mais nous y passerons la nuit aussi. Nous sommes allés rendre visite à Laurence, une gapençaise, à la boutique de perle du Sofitel de Moorea. Magnifique endroit
Elle nous invite à passer la soirée et la nuit chez eux. Key, son mari, nous a préparé un repas japonais succulent suivi d’une tarte tahitienne à la noix de coco fraiche. On a pu faire connaissance de leurs 2 adorables petites filles. Ils sont installés ici depuis 4 ans après un véritable coup de cœur. Ils ont fait construire une maison tout en bois très agréable à vivre, à quelques dizaines de mètres du lagon dans lequel nous nous sommes baignés le lendemain.
Nous avons pu visiter le lycée agricole de Moorea et découvrir différentes cultures comme l’ananas, le pamplemousse, l’avocat, le lychee…un lieu de dégustation propose de savourer des ananas coupés en tranche ou en jus de fruit. Tout simplement fabuleux, divin, formidable, naturellement ultra sucré et juteux, du délire ! on n’a jamais gouté de l’ananas aussi bon, même en Thaïlande, c’est pour dire !
Ici, nous découvrons aussi la confiture coco-ananas et la confiture de fleur de tiaré, excellentissime. Nous avons passé ainsi plus de 2 heures entre la visite et la dégustation. Ne le ratez pas si vous allez faire un tour à Moorea.
Bora Bora :
C’est une des îles Sous-le-Vent de l'archipel de la Société en Polynésie française. Elle est située à environ 260 km au nord-ouest de Tahiti. Elle est souvent dénommée la perle du pacifique de par l’incroyable limpidité de son lagon, les différents dégradés de bleus et les maisons sur pilotis qui s’intègrent parfaitement au paysage. Nous n’y avons passé que 2 nuits et avons pu profiter de l’incroyable densité de la faune du lagon. Nous avions pourtant entendu des avis négatifs sur ce lieu dit touristique, au mauvais accueil. Il en est que nous avons trouvé ce site remarquable, et cela reste un des décors les plus marquants de notre périple.
Tikehau :
Tikehau est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu à 340 km au nord de Tahiti.
Mais qu’est ce qu’un atoll??? C’est un ancien volcan qui s’est effondré dont il reste un anneau constitué de récif coralien, avec en son centre, le lagon.
Tikehau est très connu pour la densité de sa faune sous-marine.
Cet atoll compte 400 habitants et 1 à 2 vols par jour depuis Tahiti (3h de vol)
Nous nous arrétons à la pension “chez Justine” et y passons 3 nuits. Le cadre est simplement magnifique, un vrai bonheur, une carte postale. C’est un lieu très reposant, rempli de quiétude au bord de l’eau.
C’est ici que nous décidons de faire notre baptême de plongée. Gaëlle avait eu une expérience malheureuse 20 ans en arrière et n’en avait jamais refait jusqu’à ce jour. Autant dire qu’elle n’était pas complétement zen mais Franck, le moniteur, a été très pédagogue et tout s’est bien passé. Nous avons même eu la chance de nager et de toucher une raie Manta, bonheur supplémentaire quant au bon déroulement de la plongée. Un souvenir inoubliable, pour sur !
Nous revenons à Tahiti pour passer notre dernière soirée en compagnie de nos hotes. Marie Jo nous a préparé un succulent repas à base de crevettes et curry. Nous trinquons à Mamie avec un bon champagne. Merci merci et encore merci à Marie Jo et Loïc pour leur accueil si chaleureux et bienvenue après notre mois en van. Ces 15 jours resterons dans nos mémoires.
Puis il est temps de dire aurevoir, et nous partons à l’aéroport. Marie Jo et Loïc nous offrent un collier de coquillages pour notre départ, tradition que l’on retrouvera à l’ïle de Pâques. C’est sûr, nous reviendrons…
Pour voir les photos de la Polynésie, cliquez ICI
Le tout en images ci dessous
lundi 28 juin 2010
Nouvelle Zélande
Coucou à tous, nous revoilà, on profite d’une journée de calme sur une île quasi déserte de Polynésie pour mettre à jour un peu le blog sur une de nos dernières destinations : la Nouvelle-Zélande.
Nous avons décidé de consacrer 1 mois à la Nouvelle-Zélande, le mois de mai (le plus pluvieux de l’année), pensant à tord que ça nous laisserait largement le temps de profiter de ce pays. Pour essayer de voir un maximum de chose tout en étant le plus autonome, nous avons loué un van pour toute la durée de notre séjour ici. Nous avons eu l’impression de faire une course contre la montre tellement il y a de quoi faire et voir.
Paysage :
La 1ère image que l’on a eu de ce pays a été grandiose avec le survol en avion des vastes chaines de montagne et des nombreux glaciers. Du grand spectacle. L’ensemble de ces massifs porte le nom d’Alpes du sud, dingue non ? Peut-être est-ce issu du même plissement que nos Alpes ???
Ce pays nous a paru incroyable par la diversité de ces paysages sur une étendue équivalente à la moitié de la France mais répartie sur 2 îles distinctes : île du Nord et île du Sud. On passe ainsi de paysages glaciaires, à d’immenses plages désertes, à des fjords encaissés, à des forêts luxuriantes et à des volcans actifs.
Nous avons consacrés 20j à l ‘île du sud parce que plus sauvage avec seulement 1 million d’habitants et 10j à l’île du nord (3 millions d’habitants).
Nous avons consacrés 20j à l ‘île du sud parce que plus sauvage avec seulement 1 million d’habitants et 10j à l’île du nord (3 millions d’habitants).
Notre découverte commença par le lac glaciaire Tékapo au centre de l’île du sud. On se serait presque cru à Serre-Ponçon avec les montagnes tout autour et la petite chapelle, la seule différence était dans la couleur de l’eau qui était turquoise.
Après ça nous avons enchainé par une balade qui nous a permis de s’approcher d’une langue glaciaire, de quelques icebergs et d’apercevoir au loin le Mont Cook (plus haut sommet de Nouvelle-Zélande de 3 754m).
Puis cap au sud-ouest pour une croisière sous la pluie au Milford Sound. Il s’agit de fjords très profonds composés de très hautes falaises abruptes recouvertes d’une dense végétation et d’où dégringolent des quantités de cascades. Paysage unique, intense, austère, où l’on ressent toute la puissance de la nature mais où on n’a pas envie de s’éterniser.
Nous avons aussi été surpris par des formations géologiques. Tout d’abord à Castle Hill, toujours dans l’ile du sud, sur la route qui part de Christchurch de la côte Est, et qui mène à la côte Ouest. D’immenses blocs de calcaires biscornus sont posés là, les uns à côté des autres. C’est super beau et c’est devenu un spot pour l’escalade mais de très haut niveau, c’est ultra glissant. Benoît s’y est un peu essayé mais ça n’a pas donné grand chose. On a passé un bon moment au milieu de tous ces rochers à faire de multiples photos.
Une autre curiosité géologique ressemblait un peu à un millefeuille, composé d’une multitude de couches fines de calcaire empilées les unes sur les autres.
Très étonnant. C’est le site de Pancakes Rock à Punakaiki, sur la côte ouest de l’île du sud.Côté mer, nous avons fait plusieurs balades en longeant le littoral :
Dans un premier temps, à l’extrémité nord ouest de l’île du sud, à Farewell spit, où l’on a trouvé une immense langue de sable superbe. Merci beaucoup à Anne-So qui nous avait vivement conseillé ce site.
Dans un premier temps, à l’extrémité nord ouest de l’île du sud, à Farewell spit, où l’on a trouvé une immense langue de sable superbe. Merci beaucoup à Anne-So qui nous avait vivement conseillé ce site.
Puis deux autres balades, une de 5h à Abel Tasman National Parc où nous avons pris un sentier côtier et une au départ de Picton au cœur du Queen Charlotte Sound offrant toutes deux un paysage très similaire. Une végétation luxuriante, des plages de sable orangé et une mer émeraude. Magnifique mais malheureusement nous n’avons pas eu un super temps pour faire éclater les couleurs sur les photos, un peu frustrant mais question d’habitude :-(
Quant aux paysages de l’île du Nord, nous n’y sommes restés seulement que 10j mais ça aurait mérité beaucoup plus.
Nous avons apprécié le bord de mer sauvage de Bay of Plenty, l’activité thermale bouillonnante de Roturoa et la croisière au cœur des 144 îlots aux plages paradisiaques de Bay of Island.
Roturoa, avec son intense activité volcanique, est le lieu qui nous a le plus étonné sur l’île du Nord. Le site volcanique phare est Wai-o-tapu, avec ses sources d'eau chaude (de 90 à 140°), ses fumeroles, ses mares boueuses bouillonnantes, ses geysers et ses piscines aux multiples couleurs : jaune (due à la présence du soufre), vert (due à la présence de l'arsenic), voir même orange (due à la présence de…. ??? j’en sais rien, ça devient trop compliqué pour moi … mais ça pète) et le tout dans une merveilleuse odeur d’œuf pourri !!!
Sports :
Point de vue activités sportives, il y a vraiment l’embarras du choix en Nouvelle-Zélande et ils détiennent d’ailleurs le record en terme d’activité débile à sensation forte voir très très forte. C’est d’ailleurs le berceau du saut à l’élastique, et c’est ici que l’on peut sauter du point le plus haut. Nous n’avons testé que le saut en parachute et c’était nettement suffisant. Ca c’est fait !!! Cette activité est moitié prix par rapport à la France alors ça motive. Benoît a eu super peur pour s’éjecter de l’avion, la sensation de ne pas savoir si son cœur allait tenir le coup mais il a vraiment adoré après cette sensation de voler. Moi, je l’avoue, j‘ai trop eu peur. Pour commencer, j’avais peur d’être mal attaché au gars qui était derrière moi, puis j’ai fermé les yeux pour faire le grand saut pour m’épargner un peu, et après je me suis braquée sur le sol qui se rapprochait à une vitesse folle, alors difficile dans cet état d’esprit de se sentir voler et d’apprécier à sa juste valeur ces 45 secondes de chute libre. Il va falloir recommencer mais je ne suis pas sûre de retrouver le courage de me balancer dans les airs, il faut vraiment débrancher le cerveau. C’est quand même complètement taré de se jeter d’un avion en parfait état de marche mais je suis contente de l’avoir vécu. J’ai vraiment adoré être sous voile.
Sinon, nous avons voulu essayer l’expérience de la nage avec les dauphins mais en liberté, dans leur milieu naturel. Nous avons fait une croisière pour ça et étions censés se mettre à l’eau avec eux lorsque nous les apercevions. Nous en avons rencontré mais malheureusement ils étaient avec leurs petits et dans ce cas là il est interdit pour leur bien être de se mêler à eux.
Faune :
J’étais ravis d’apprendre qu’aucun animal n’est dangereux en Nouvelle-Zélande, serpent inexistant, aucune araignée venimeuse...très appréciable lorsque l’on vient d’Australie où l’on trouve une concentration particulière d’animaux terrifiants.
Nous n’avons par ailleurs pu approcher qu’un seul kiwi (oiseau endémique de Nouvelle-Zélande) mais nous n’avons même pas eu la présence d’esprit de sortir notre appareil photo. On a pu approcher d’assez près les énormes, mouligasses, patauds et paresseux éléphants de mer. Et oui, j’aime pas bien cet animal bien que ce soit impressionnant à voir.
Nous avons aussi profité des otaries, des phoques, d’un ou deux pingouins, des albatros et des dauphins.
Parmi les rencontres étonnantes, nous avons assisté, lors d’une balade au Queen Charlotte Sound, à une démonstration de chasse aux poissons par les fous austraux. Un sacré spectacle. Ils survolent la mer d’assez haut afin de repérer une proie puis plongent tout à coup à pic en rentrant progressivement et astucieusement leurs ailes, tels de vrais avions de chasse, pour disparaitre quelques instants sous l’eau, ressurgissant alors avec un poisson dans le bec. Tout simplement génial, vous pourrez voir ça sur la vidéo en bas.
Nous avons pu apercevoir quelques daims d’élevage, très curieux et craintifs. C’était assez drôle de les photographier, vous pourrez voir sur les photos qu’il n’y en a pas un qui détourne le regard, ils étaient tous braquaient sur nous. Il a fallut s’approcher d’eux à pas de loup parce qu’au moindre geste brusque, tous s’enfuyaient.
Le pays est plus peuplé de moutons que de néo-zélandais. On en voit en quantité brouter dans les verts pâturages, recouverts d’une épaisse couche de laine. Ils sont également très goûteux dans l’assiette.
Le pays est plus peuplé de moutons que de néo-zélandais. On en voit en quantité brouter dans les verts pâturages, recouverts d’une épaisse couche de laine. Ils sont également très goûteux dans l’assiette.
Le fléau en terme de faune en Nouvelle-Zélande est le possum. Ils ont été introduits par les premiers colons kiwis dans le but de les chasser et de vendre leur fourrure. Mais rapidement ils se sont aperçus qu’ils avaient commis une grave erreur écologique car ils causent d’énormes dégâts sur les forêts, les récoltes et les potagers. Si bien qu’ils sont traqués par les habitants qui les tuent dès qu’ils le peuvent. Nous avons eu, nous même, la malheureuse expérience d’en écraser un. Les néo-zélandais vont même jusqu’à accélérer pour être sûr de bien les écraser.
Aucun autre prédateur que l’homme n’est présent sur l’île. Ils se répandent donc de manière exponentielle et l’on estime aujourd’hui leur population à 70 millions, soit 17 possums par habitant, ou encore 2 possums par mouton.
Un autre cauchemar néo-zélandais : le sand fly. C’est une sorte de petit moucheron qui ne paie pas de mine mais qui est en nombre très important sur cette île et qui a besoin de sang pour vivre. Sa piqure est douloureuse, laisse des marques et peut démanger pendant plusieurs semaines.
Aucun autre prédateur que l’homme n’est présent sur l’île. Ils se répandent donc de manière exponentielle et l’on estime aujourd’hui leur population à 70 millions, soit 17 possums par habitant, ou encore 2 possums par mouton.
Un autre cauchemar néo-zélandais : le sand fly. C’est une sorte de petit moucheron qui ne paie pas de mine mais qui est en nombre très important sur cette île et qui a besoin de sang pour vivre. Sa piqure est douloureuse, laisse des marques et peut démanger pendant plusieurs semaines.
Nourriture :
Nous nous sommes bien régalés avec l’agneau mais aussi le bœuf, les différents vins, les énormes moules de la taille de la main, le pavlova qui est le désert national par excellence composé d’une meringue recouverte de blancs d’œuf sucrés montés en neige, les kiwis, enfin pour ma part, les chamalows de la marque « pascal » qu’on a expédié en France, et bien sûr notre porridge crucial du matin et enfin la merveilleuse pizza et les tellines de Jean-Louis et Anaïs. La plupart des produits alimentaires consommés là-bas sont d’origine néo-zélandais, il y a peu d’import dans ce domaine.
Rencontres humaines et culturelles:
Etant donné que nous avons passé un mois en van, nous n’avons pas eu beaucoup d’occasion de rencontre. Le sujet de la plupart de nos photos est d’ailleurs souvent le paysage. Beaucoup de gens nous avaient vanté l´accueil chaleureux des néo-zélandais mais nous avons finalement peu eu l’occasion d’en faire l’expérience mise à part dans les restaurants ou commerces.
Le nom de Kiwi est attribué à tous les habitants en référence au fruit et à l’animal. La population se compose de deux groupes majoritaires, les Européens, dénommés Pakéas (80%) et les maoris (13%). Leur relation a longtemps été belliqueuse.
Les maoris viendraient de Nouvelle Guinée et auraient accomplis d’extraordinaires expéditions maritimes, peuplant ainsi les îles pacifiques jusqu’à l´île de Pâques. Leur réputation d’avoir été de terribles guerriers leur a facilité la tâche. Cela a été très intéressant pour nous de pouvoir découvrir ainsi le lien culturel entre la Nouvelle-Zélande, la Polynésie et l’île de Pâques étant donné que nous avons découvert ces 3 territoires les uns à la suite des autres.
Les Maoris ont une culture riche avec un grand respect de leurs ancêtres. Le maori est une langue à part entière. Ils ont pris conscience de l’importance de leur héritage et tentent de le conserver et de le partager. Les arts traditionnels connaissent une vraie renaissance depuis plusieurs années. Nous n’avons pu découvrir de cette culture que quelques bribes seulement dans l’île du Nord, au travers d’un spectacle maori et d’une visite au musée Te Papa, à Welligton, la capitale du pays. Le spectacle proposait un repas maori, le « hangi », qui est une façon traditionnelle de cuire les plats à l’étouffée sur des pierres chaudes, et des danses dont le « haka » évidemment : danse guerrière désormais pratiquée par les All Blacks avant chaque match. Benoît a été invité à tester cette danse, un grand moment.
Jean-Louis et Anaïs, des amis de Benoît vivant là bas depuis 5 ans, nous ont transmis aussi avec beaucoup de passion la connaissance qu’ils avaient sur les traditions maoris. Ils nous ont fait visiter de l’extérieur un Marae, qui est un lieu maori où se tiennent diverses activités communautaires, mariages, enterrements ou réunions de toutes sortes.
Différentes sculptures habillent les façades de ce lieu, représentant très souvent des faces grimaçantes avec des yeux exorbités et la langue tirée pour effrayer les ennemis : le Pukana. On retrouve cette expression de visage également lors du « haka ».
Un grand merci à Anaïs et Jean-Louis pour leur chaleureux accueil et les longues discussions passionnantes et passionnés. Un vrai régal.
Merci aussi beaucoup à Anne-so et Olivier pour tous leurs conseils et bons tuyaux pour découvrir ce pays (entre autres, les croissants de Motueka, merveilleux ; ceci dit nous avons trouvé aussi des pains aux chocolats terribles à Roturoa, nous sommes même retournés 2 fois pour en racheter ; non non, on est pas gourmant du tout ;-))
Pour voir les photos de l'île du Sud, cliquez ICI
Pour voir les photos de l'île du Nord, cliquez LA
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Voilà vous savez presque tout de notre aventure néo-zélandaise. Depuis nous avons parcouru d’autres contrées que l’on va bientôt vous conter.
Gros bisous à tous
Nouvelle Zélande from Benoit Regord on Vimeo.
vendredi 7 mai 2010
Un mois en Australie
Bonjour tout le monde, nous revoilà après un mois de silence bloguiphonique !
Ce dernier mois a été très dense, tellement rempli qu’on n’a pas trouvé le temps ni de faire le montage vidéo, ni de mettre à jour notre blog. Nous étions souvent en campagne ou en montagne, et pas d’électricité ou peu en van. Nous en avons donc bien profité, ce fut un superbe mois, avec des tas de découvertes et de rencontres. Nous vous proposons maintenant de partager un peu de tout ça.
Mais avant ça, un petit flash back parce qu’il nous semble important que vous fassiez parti de notre blog et désolés pour ceux qui n’apparaissent pas sur les photos. Malgré le superbe voyage que nous sommes en train de vivre, on pense très fort à vous, alors la prochaine fois, on part tous ensemble ;-)
ICI, quelques images de notre soirée du 9 janvier 2010 pour fêter notre départ. Soirée pleine de rebondissements, nous avions prévu un gîte à 50 km de Gap pour accueillir une centaine de personnes mais nous n’avions pas prévu les 70 cm de neige fraiche la veille de notre fête. Ça s’appelle avoir la guigne, mais nous ne nous sommes pas laissés abattre, nous avons trouvé une solution de repli dans la maison de mes parents à Gap, c’était très chouette de la remplir comme ça et de la faire vivre.
On a eu une pensée pour tous ceux qui n’ont pas pu affronter la neige et on compte sur eux pour notre retour.
ICI, quelques séquences émotions de poses d’aurevoir.
Et enfin un très grand merci à tous nos sponsors, à toutes vos délicates attentions.
Un mois en Australie from Benoit Regord on Vimeo.
Asseyez vous confortablement, vous en aurez pour un moment : 4 pages de textes et photos + 18 minutes de film. Vous en redemandiez, vous en avez eu !!! Faudra pas se plaindre ;-)
L’Australie…vaste sujet et vaste pays ! quelques informations de base
- 4025km de large par 3220km de hauteur (environ la taille de l’Europe, 14 fois la France)
- 21 millions d’habitants
- 80 millions de kangourous
- 91 litres de bière par habitant par an (soit disant, l’eau n’est pas très bonne alors, il faut bien s’hydrater ;-)
- L’Australie exporte 793 millions de litres de vin par an
- La vie est un peu plus chère qu’en France mais on y gagne très bien sa vie. Le revenu brut moyen par semaine à plein temps : 1108 $ australiens ( environ 730 euros) Nous avons rencontré une française qui vendait des glaces et qui gagnait 800€ net par semaine… « quel parfum ?vanille chocolat, mais bien sûr…gling, 800 euros »
- 112 600 sauveteurs en mer qui sauvent 10 000 personnes par an
Les sports emblématiques sont le surf bien sur, il y a de quoi faire ici, et le Footy, sorte de mélange entre football et rugby, se jouant sur un terrain ovale. Nous avons pu d’ailleurs voir un match de l’AFL (Australian Footy League), équivalent de notre coupe des leagues (je crois, je rappelle à ceux et celle qui ne le savent pas encore que je suis totalement ignare en football). Nous n’avons pas compris beaucoup de règles, mais le moment était sympa pour l’ambiance qui régnait dans le stade avec + de 60 000 spectateurs.
L’Australie c’est pour nous un pays qui semble sans limite par sa taille et ses paysages mais aussi incroyable par sa faune et sa flore. On y trouve aussi bien du désert que de la forêt subtropicale gorgée d’eau, que des plages immenses et magnifiques qui font le bonheur des surfeurs et body board, ainsi que des montagnes aux roches rouges et à l’atmosphère bleutée due aux vapeurs d’eucalyptus. On y rencontre bien entendu des kangourous, des Walibis (petits kangourous), mais aussi des tree kangourous (kangourous vivant dans les arbres et pouvant sauter tel des singes de branche en branche avec des sauts jusqu’à 18m),des Platypus (vivant dans l’eau et ayant un bec plat comme un gros bec de canard), des Koalas, des opossums, des chauves souris géantes (1M50 d’envergure), des perroquets, des oiseaux de toutes sortes et couleurs, des crocodiles, des serpents, des requins, des araignées énormes, de superbes poissons, des tortues de mer, des raies, des méduses minuscules et très dangereuses, des moustiques, de gros papillons, des vaches, des chevaux….bref, j’arrête là, la liste est trop longue. En tout cas, nous avons vu tous ces animaux à part la méduse « tueuse ».
C’est donc par sa taille un endroit qui se prête tout à fait au voyage. Beaucoup de back packers comme nous, et d’Australiens aussi qui baladent et découvrent leur pays. Les Vans et les camping cars règnent en maitre ici et les airs de pic nic avec barbecues électriques et toilettes très propres se trouvent un peu partout. Il est donc très facile de rouler et de trouver des endroits pour dormir ou manger.
Après avoir quitté la très jolie Tasmanie, nous arrivons à Melbourne le 31 Mars 2010. Le fait de retrouver une grande ville ne m’enchante guère, mais cette ville est agréable, remplie de restaurants et de cafés où les locaux se retrouvent vers 17H après le travail pour arroser leur fin de journée. Melbourne joue la carte du tourisme, des musées et des théâtres. Nous avons donc visité sur Federation Square, la place principale, un musée sur l’art australien, de l’art aborigène (de la peinture aux instruments) à l’art contemporain ainsi qu’un musée sur l’art audiovisuel. Nous sommes allés voir une comédie musicale, les Jersey Boys où nous avons passé un excellent moment, ayant du mal à suivre toute l’histoire tant les comédiens parlaient vite. Excellente prestation scénique cela dit.
Pour le logement, nous sommes allés dans 2 back packers, autrement dit, auberges de jeunesses dont le principe consiste à proposer dortoirs, cuisines, salles de bains et lieu de vie le tout en commun. Cette formule permet de voyager à moindre coût et de rencontrer facilement d’autres voyageurs (« backpackers ») comme Eric et Vanessa par ex, 2 suisses-Italiens avec qui nous avons partagé une journée bien sympathique.
Ces endroits grouillent de gens qui souvent se déplacent comme nous pour une longue période et nous a permis de se rendre compte que c’était quelque chose d’assez commun finalement dans le monde, surtout chez les jeunes de 20 à 30 ans. On y rencontre et parle avec des gens de tous âges et de toutes nationalités, essentiellement européennes. Beaucoup d’anglais et de gallois. Nous avons dormis en dortoir de 8 et de 4. Le 1° « BP » était plutôt sympa, le 2° un peu plus crado et bordélique. La 1° chambre proposée contenait 2 corps inertes de sexes opposés, la vingtaine, en train de décuver d’une grosse soirée de la veille apparemment (car ils ne nous ont pas entendu rentrer ni ressortir) avec un joli bordel bien étalé dans la chambre, sur les lits et le sol, des bouteilles d’alcool vide trainant par ci par là, le dortoir puait l’alcool…on a demandé à changer de chambre, ne souhaitant pas être réveiller à 4 heure du mat par cette jeunesse fougueuse. Dans l’autre chambre, nous fumes bcp plus chanceux. Réveillés à 2h du mat seulement par 1 anglais et 1 Irlandais, revenus bourrés de leur soirée (Gaëlle et moi avions les lits en bas, et j’avoue que j’ai eu un peu peur qu’ils nous vomissent dessus…c’était pas loin) Sans compter une histoire de surbooking de chambre avec le réceptionniste qui vient frapper à la porte (vers 2H30 la mm nuit) et nous demande nos noms, la nuit fut excellente. Impossible de passer au travers de cela dans ce genre d’endroit, surtout en ville. C’est un bon souvenir cela dit. Difficile de raconter toutes les petites histoires vécues dans ce genre d’endroit qui dépendent tant des back packers eux mm que des gens qui travaillent dans ces lieux. En tout cas, elles nous font toutes sourire et c’est bien l’essentiel. Les photos de Melbourne ICI
Après que Gaëlle ait joué à la coiffeuse avec mes dreads, nous quittons Melbourne, et nous voilà parti sur la Great Ocean Road, une route de 250 km qui longe la côte Sud, depuis Torquay jusqu’à Port Fairy. Après plus de 2 Km à pied avec nos sacs bien chargés, nous avons récupéré notre « Wicked Van » à bord duquel nous allons passer les 15 prochains jours et nuits.
Attention, cette fois ci, la conduite est bien entendu toujours à gauche, mais en plus, les vitesses sont manuelles…finalement, on fini par s’y habituer, je me demande même si ça va pas me faire drôle de reconduire à droite avec le volant à gauche… Nous suivons donc cette superbe route et même si le beau temps n’est pas très présent, nous en prenons pleins les yeux. Les photos parlent d’elles même. Le point le plus joli à nos yeux, les 12 Apôtres, qui ressemblent un peu aux falaises d’Etretat.
Les photos de la Great Ocean Road ICI
Ayant fini par acheter une corde et des dégaines en quittant Melbourne, nous avons poussé le chemin jusqu’aux Grampians, au nord de Port Fairy pour aller grimper. Nous voici loin de tout, avec des falaises sculptées d’un rouge étonnant. Malheureusement, peu, voir pas de voies faciles ce qui fait que l’endroit n’est pas très propice pour que Gaëlle puisse en profiter. Il fait froid la nuit dans le van, et nous dormons habillé avec nos bonnets et doudounes. Les joies du van ont leurs limites…Nous grimpons 2 jours là et nous filons vers les Blue Mountains, à 1H30 à l’Ouest de Sydney pour continuer notre semaine d’escalade. Nous prenons 2 jours de route pour faire les 1000 km de route qui séparent ces 2 montagnes. Des Km de ligne droite, un virage puis à nouveau des Km de ligne droite. L’Australie quoi… Arrivés sur place, Il fait meilleur et en plus , il y a pleins de voies abordables. Nous en profitons et nous régalons, à part une journée sur une falaise qui nous a déplu, à cause de son côté trop bloc. Les Blue Mountains sont recouvertes de forêts d’eucalyptus. Lorsque la vapeur s’évapore de ces arbres, l’atmosphère devient bleutée, d’où le nom de « Montagnes bleues ».
Les photos des Grampians ICI
Les photos des Blue Mountains ICI
Par la suite nous découvrons Sydney, d’une manière peu commune. Nous cherchions notre chemin afin de rendre notre beau van avec lequel nous ne passions pas inaperçu et je demande à un passant si il connaît la rue recherchée. Il me dit que oui, mais que c’est un peu difficile à expliquer, il me propose de prendre sa voiture pour nous montrer le chemin. Parfait, quelle gentillesse. Une fois sur place, je le remercie et rend le van. Il nous propose de nous amener au back packer que nous avions choisi ou bien à un autre qu’il nous propose car il serait surement mieux. Encore plus sympa ! en chemin, nous discutons, et apprenons qu’il s’appelle Paul et qu’il a passé 5 années en voyage en Europe et notamment en France et en Allemagne, et sur ce, il finit par nous proposer de nous loger chez lui si cela nous dit. Nous sommes partagés entre l’envie de dire oui et la méfiance. Ce n’est pas habituel, mais en même temps, nous avons rencontré ce gars par hasard et c’est nous qui l’avons abordé. Nous acceptons, et nous voilà chez lui. Il nous passe des plans de la ville, nous file son numéro de tel et un jeu de clef de son appart. On hallucine. Il nous aura cuisiné de l’agneau, sorti à Sydney, donné des infos sur des choses à voir ou pas, invité au restaurant, présenté des amis à lui, amené à l’aéroport, etc…Un énorme merci à Paul pour tout ce qu’il a fait pour nous et les moments partagés. Il faut quand même avouer que la 1° nuit nous n’avons pas dormi sur nos 2 oreilles, un peu suspicieux sur cette personne si gentille, mesurant 1M95, ayant fait beaucoup de rugby, pas le genre gringalet quoi. Faut le voir sur une tyrolienne d’un jardin d’enfant à 2h du matin…( cf : fin du film « un mois en Australie »). Nous sommes contents de lui avoir fait confiance, ce fut une rencontre inoubliable. Paul nous a donné une belle leçon d’hospitalité.
Ceci dit, nous avons appris par la suite qu’il y a une dizaine d’année en arrière, un serial killer à Sydney zigouillait des backpackers après les avoir pris en stop. Une histoire similaire a eu lieu à Brome dans le Nord Ouest de l’Australie, et celui là court toujours malheureusement…il ne faut cependant donc pas être trop naïf. Question de feeling, voir de chance…
A mon goût, je préfère Sydney à Melbourne, car je la trouve plus vivante, plus vraie, peut être moins bobo, je m’y sens mieux. Un cadre de vie agréable pour une ville, avec le port et les plages comme poumons.
Les photos de Sydney ICI
Nous volerons pour Cairns par la suite, pour aller voir la Grande barrière de corail où nous plongerons avec masque et tuba. C’est une barrière située à 60 km des côtes où l’on peut voir de nombreux coraux et poissons multicolores. Nous n’avons pas eu la chance d’avoir un beau temps, ce qui a atténué les couleurs, mais avons trouvé cela magnifique tout de même, et le temps où nous avons nagé est passé très vite.
Nous trouvons là bas aussi la Rain forest, ou forêt subtropicale, imposante par la place qu’elle prend, sa verdure et sa faune. Ici, c’est la nature qui a le dessus et elle paraît bien inhospitalière. Ça grouille de partout, des bruits dans les feuillages, des cris d’oiseaux sauvages et de bêtes que l’on imagine peu sympathiques, de araignées de la taille d’une main avec leurs immenses toiles, de longs serpents dans les branches d’arbres, des crocodiles au regard sournois, de minuscules méduses tueuses passant au travers des filets de protection sur les plages.
Malgré tout cela, le paysage reste unique. Cette dense végétation côtoie directement la plage sans transition aucune.
Le taux d’humidité est énorme, on le sent quand on respire. Nous avons dormi dans un bed&breakfeast dont la chambre et surtout les draps empestaient la moisissure. Difficile ici de faire sécher du linge. C’est ici que nous trouvons la 1° grosse araignée de notre séjour sur ces terres. D’après le propriétaire du lieu, elle ne bouge pas de sa toile, et n’attaque pas l’homme. Tant mieux…
Dernière étape dans cette région : Kuranda.
Gaëlle y avait déjà séjourné quelques jours, 2 ans auparavant avec son amie Isabelle. C’est un petit village, très joli où l’on trouve un beau marché d’art artisanal. On y croise beaucoup d’aborigènes, malheureusement, souvent ivres dans les bars. L’alcoolisme et le fort taux de chômage au sein de cette population sont un gros problème dans ce pays. Lourd passé qui comporte encore bien des cicatrices…
Nous retrouvons Jimmy, un français expatrié ici il ya 17 ans, que Gaëlle et Isabelle avaient rencontré. Il n’a pas bougé, toujours sur le marché de Kuranda au même emplacement, spécialisé dans la vente de didjeridoos (instrument aborigène qui servait à communiquer avec les dieux). Nous passons un agréable moment en sa compagnie. Un sacré personnage qui a la tchatche !
Les photos de la région de Cairns au nord ICI
Retour chez Paul, à Sydney. Que c’est agréable d’être attendu et accueilli dans un voyage comme ça. Nous passons la journée à régler quelques affaires de poste restante, d’envois de cartes, de lettres et colis. Nous passons la dernière soirée en Australie aux côtés de Paul et ses amis très conviviaux et ouverts d’esprits. Beaucoup de bière aident à délier les langues australiennes qui formulent quelques mots de français par ci par là. Ils se sont aussi appliqués à refaire un son particulier, qui reviendrait régulièrement dans les conversations françaises (d’après les australiens), style « RRHHAA RRHHAA RHHAAAAAA ! » (cf fin du film). Ils étaient étonnés d’apprendre qu’on ne reconnaissait pas cette expression et qu’on ne l’utilisait pas.
Nous avons passé une excellente soirée purement australienne qui se termina à 3h du matin, et notre rendez vous à l’aéroport était à 5H30, autant dire que la nuit était très courte, et que l’effet de l’alcool n’était pas complètement dissipé.
Bye bye l’Australie, nous écrivons ceci depuis la Nouvelle Zélande qui nous promet de nouvelles aventures !
On vous fait pleins de bisous et on vous envoie pleins de pensées, à bientôt sur le blog ;-)
Ce dernier mois a été très dense, tellement rempli qu’on n’a pas trouvé le temps ni de faire le montage vidéo, ni de mettre à jour notre blog. Nous étions souvent en campagne ou en montagne, et pas d’électricité ou peu en van. Nous en avons donc bien profité, ce fut un superbe mois, avec des tas de découvertes et de rencontres. Nous vous proposons maintenant de partager un peu de tout ça.
Mais avant ça, un petit flash back parce qu’il nous semble important que vous fassiez parti de notre blog et désolés pour ceux qui n’apparaissent pas sur les photos. Malgré le superbe voyage que nous sommes en train de vivre, on pense très fort à vous, alors la prochaine fois, on part tous ensemble ;-)
ICI, quelques images de notre soirée du 9 janvier 2010 pour fêter notre départ. Soirée pleine de rebondissements, nous avions prévu un gîte à 50 km de Gap pour accueillir une centaine de personnes mais nous n’avions pas prévu les 70 cm de neige fraiche la veille de notre fête. Ça s’appelle avoir la guigne, mais nous ne nous sommes pas laissés abattre, nous avons trouvé une solution de repli dans la maison de mes parents à Gap, c’était très chouette de la remplir comme ça et de la faire vivre.
On a eu une pensée pour tous ceux qui n’ont pas pu affronter la neige et on compte sur eux pour notre retour.
ICI, quelques séquences émotions de poses d’aurevoir.
Et enfin un très grand merci à tous nos sponsors, à toutes vos délicates attentions.
L'AUSTRALIE : LE FILM
Un mois en Australie from Benoit Regord on Vimeo.
Asseyez vous confortablement, vous en aurez pour un moment : 4 pages de textes et photos + 18 minutes de film. Vous en redemandiez, vous en avez eu !!! Faudra pas se plaindre ;-)
L’Australie…vaste sujet et vaste pays ! quelques informations de base
- 4025km de large par 3220km de hauteur (environ la taille de l’Europe, 14 fois la France)
- 21 millions d’habitants
- 80 millions de kangourous
- 91 litres de bière par habitant par an (soit disant, l’eau n’est pas très bonne alors, il faut bien s’hydrater ;-)
- L’Australie exporte 793 millions de litres de vin par an
- La vie est un peu plus chère qu’en France mais on y gagne très bien sa vie. Le revenu brut moyen par semaine à plein temps : 1108 $ australiens ( environ 730 euros) Nous avons rencontré une française qui vendait des glaces et qui gagnait 800€ net par semaine… « quel parfum ?vanille chocolat, mais bien sûr…gling, 800 euros »
- 112 600 sauveteurs en mer qui sauvent 10 000 personnes par an
Les sports emblématiques sont le surf bien sur, il y a de quoi faire ici, et le Footy, sorte de mélange entre football et rugby, se jouant sur un terrain ovale. Nous avons pu d’ailleurs voir un match de l’AFL (Australian Footy League), équivalent de notre coupe des leagues (je crois, je rappelle à ceux et celle qui ne le savent pas encore que je suis totalement ignare en football). Nous n’avons pas compris beaucoup de règles, mais le moment était sympa pour l’ambiance qui régnait dans le stade avec + de 60 000 spectateurs.
L’Australie c’est pour nous un pays qui semble sans limite par sa taille et ses paysages mais aussi incroyable par sa faune et sa flore. On y trouve aussi bien du désert que de la forêt subtropicale gorgée d’eau, que des plages immenses et magnifiques qui font le bonheur des surfeurs et body board, ainsi que des montagnes aux roches rouges et à l’atmosphère bleutée due aux vapeurs d’eucalyptus. On y rencontre bien entendu des kangourous, des Walibis (petits kangourous), mais aussi des tree kangourous (kangourous vivant dans les arbres et pouvant sauter tel des singes de branche en branche avec des sauts jusqu’à 18m),des Platypus (vivant dans l’eau et ayant un bec plat comme un gros bec de canard), des Koalas, des opossums, des chauves souris géantes (1M50 d’envergure), des perroquets, des oiseaux de toutes sortes et couleurs, des crocodiles, des serpents, des requins, des araignées énormes, de superbes poissons, des tortues de mer, des raies, des méduses minuscules et très dangereuses, des moustiques, de gros papillons, des vaches, des chevaux….bref, j’arrête là, la liste est trop longue. En tout cas, nous avons vu tous ces animaux à part la méduse « tueuse ».
C’est donc par sa taille un endroit qui se prête tout à fait au voyage. Beaucoup de back packers comme nous, et d’Australiens aussi qui baladent et découvrent leur pays. Les Vans et les camping cars règnent en maitre ici et les airs de pic nic avec barbecues électriques et toilettes très propres se trouvent un peu partout. Il est donc très facile de rouler et de trouver des endroits pour dormir ou manger.
Après avoir quitté la très jolie Tasmanie, nous arrivons à Melbourne le 31 Mars 2010. Le fait de retrouver une grande ville ne m’enchante guère, mais cette ville est agréable, remplie de restaurants et de cafés où les locaux se retrouvent vers 17H après le travail pour arroser leur fin de journée. Melbourne joue la carte du tourisme, des musées et des théâtres. Nous avons donc visité sur Federation Square, la place principale, un musée sur l’art australien, de l’art aborigène (de la peinture aux instruments) à l’art contemporain ainsi qu’un musée sur l’art audiovisuel. Nous sommes allés voir une comédie musicale, les Jersey Boys où nous avons passé un excellent moment, ayant du mal à suivre toute l’histoire tant les comédiens parlaient vite. Excellente prestation scénique cela dit.
Pour le logement, nous sommes allés dans 2 back packers, autrement dit, auberges de jeunesses dont le principe consiste à proposer dortoirs, cuisines, salles de bains et lieu de vie le tout en commun. Cette formule permet de voyager à moindre coût et de rencontrer facilement d’autres voyageurs (« backpackers ») comme Eric et Vanessa par ex, 2 suisses-Italiens avec qui nous avons partagé une journée bien sympathique.
Ces endroits grouillent de gens qui souvent se déplacent comme nous pour une longue période et nous a permis de se rendre compte que c’était quelque chose d’assez commun finalement dans le monde, surtout chez les jeunes de 20 à 30 ans. On y rencontre et parle avec des gens de tous âges et de toutes nationalités, essentiellement européennes. Beaucoup d’anglais et de gallois. Nous avons dormis en dortoir de 8 et de 4. Le 1° « BP » était plutôt sympa, le 2° un peu plus crado et bordélique. La 1° chambre proposée contenait 2 corps inertes de sexes opposés, la vingtaine, en train de décuver d’une grosse soirée de la veille apparemment (car ils ne nous ont pas entendu rentrer ni ressortir) avec un joli bordel bien étalé dans la chambre, sur les lits et le sol, des bouteilles d’alcool vide trainant par ci par là, le dortoir puait l’alcool…on a demandé à changer de chambre, ne souhaitant pas être réveiller à 4 heure du mat par cette jeunesse fougueuse. Dans l’autre chambre, nous fumes bcp plus chanceux. Réveillés à 2h du mat seulement par 1 anglais et 1 Irlandais, revenus bourrés de leur soirée (Gaëlle et moi avions les lits en bas, et j’avoue que j’ai eu un peu peur qu’ils nous vomissent dessus…c’était pas loin) Sans compter une histoire de surbooking de chambre avec le réceptionniste qui vient frapper à la porte (vers 2H30 la mm nuit) et nous demande nos noms, la nuit fut excellente. Impossible de passer au travers de cela dans ce genre d’endroit, surtout en ville. C’est un bon souvenir cela dit. Difficile de raconter toutes les petites histoires vécues dans ce genre d’endroit qui dépendent tant des back packers eux mm que des gens qui travaillent dans ces lieux. En tout cas, elles nous font toutes sourire et c’est bien l’essentiel. Les photos de Melbourne ICI
Après que Gaëlle ait joué à la coiffeuse avec mes dreads, nous quittons Melbourne, et nous voilà parti sur la Great Ocean Road, une route de 250 km qui longe la côte Sud, depuis Torquay jusqu’à Port Fairy. Après plus de 2 Km à pied avec nos sacs bien chargés, nous avons récupéré notre « Wicked Van » à bord duquel nous allons passer les 15 prochains jours et nuits.
Attention, cette fois ci, la conduite est bien entendu toujours à gauche, mais en plus, les vitesses sont manuelles…finalement, on fini par s’y habituer, je me demande même si ça va pas me faire drôle de reconduire à droite avec le volant à gauche… Nous suivons donc cette superbe route et même si le beau temps n’est pas très présent, nous en prenons pleins les yeux. Les photos parlent d’elles même. Le point le plus joli à nos yeux, les 12 Apôtres, qui ressemblent un peu aux falaises d’Etretat.
Les photos de la Great Ocean Road ICI
Ayant fini par acheter une corde et des dégaines en quittant Melbourne, nous avons poussé le chemin jusqu’aux Grampians, au nord de Port Fairy pour aller grimper. Nous voici loin de tout, avec des falaises sculptées d’un rouge étonnant. Malheureusement, peu, voir pas de voies faciles ce qui fait que l’endroit n’est pas très propice pour que Gaëlle puisse en profiter. Il fait froid la nuit dans le van, et nous dormons habillé avec nos bonnets et doudounes. Les joies du van ont leurs limites…Nous grimpons 2 jours là et nous filons vers les Blue Mountains, à 1H30 à l’Ouest de Sydney pour continuer notre semaine d’escalade. Nous prenons 2 jours de route pour faire les 1000 km de route qui séparent ces 2 montagnes. Des Km de ligne droite, un virage puis à nouveau des Km de ligne droite. L’Australie quoi… Arrivés sur place, Il fait meilleur et en plus , il y a pleins de voies abordables. Nous en profitons et nous régalons, à part une journée sur une falaise qui nous a déplu, à cause de son côté trop bloc. Les Blue Mountains sont recouvertes de forêts d’eucalyptus. Lorsque la vapeur s’évapore de ces arbres, l’atmosphère devient bleutée, d’où le nom de « Montagnes bleues ».
Les photos des Grampians ICI
Les photos des Blue Mountains ICI
Par la suite nous découvrons Sydney, d’une manière peu commune. Nous cherchions notre chemin afin de rendre notre beau van avec lequel nous ne passions pas inaperçu et je demande à un passant si il connaît la rue recherchée. Il me dit que oui, mais que c’est un peu difficile à expliquer, il me propose de prendre sa voiture pour nous montrer le chemin. Parfait, quelle gentillesse. Une fois sur place, je le remercie et rend le van. Il nous propose de nous amener au back packer que nous avions choisi ou bien à un autre qu’il nous propose car il serait surement mieux. Encore plus sympa ! en chemin, nous discutons, et apprenons qu’il s’appelle Paul et qu’il a passé 5 années en voyage en Europe et notamment en France et en Allemagne, et sur ce, il finit par nous proposer de nous loger chez lui si cela nous dit. Nous sommes partagés entre l’envie de dire oui et la méfiance. Ce n’est pas habituel, mais en même temps, nous avons rencontré ce gars par hasard et c’est nous qui l’avons abordé. Nous acceptons, et nous voilà chez lui. Il nous passe des plans de la ville, nous file son numéro de tel et un jeu de clef de son appart. On hallucine. Il nous aura cuisiné de l’agneau, sorti à Sydney, donné des infos sur des choses à voir ou pas, invité au restaurant, présenté des amis à lui, amené à l’aéroport, etc…Un énorme merci à Paul pour tout ce qu’il a fait pour nous et les moments partagés. Il faut quand même avouer que la 1° nuit nous n’avons pas dormi sur nos 2 oreilles, un peu suspicieux sur cette personne si gentille, mesurant 1M95, ayant fait beaucoup de rugby, pas le genre gringalet quoi. Faut le voir sur une tyrolienne d’un jardin d’enfant à 2h du matin…( cf : fin du film « un mois en Australie »). Nous sommes contents de lui avoir fait confiance, ce fut une rencontre inoubliable. Paul nous a donné une belle leçon d’hospitalité.
Ceci dit, nous avons appris par la suite qu’il y a une dizaine d’année en arrière, un serial killer à Sydney zigouillait des backpackers après les avoir pris en stop. Une histoire similaire a eu lieu à Brome dans le Nord Ouest de l’Australie, et celui là court toujours malheureusement…il ne faut cependant donc pas être trop naïf. Question de feeling, voir de chance…
A mon goût, je préfère Sydney à Melbourne, car je la trouve plus vivante, plus vraie, peut être moins bobo, je m’y sens mieux. Un cadre de vie agréable pour une ville, avec le port et les plages comme poumons.
Les photos de Sydney ICI
Nous volerons pour Cairns par la suite, pour aller voir la Grande barrière de corail où nous plongerons avec masque et tuba. C’est une barrière située à 60 km des côtes où l’on peut voir de nombreux coraux et poissons multicolores. Nous n’avons pas eu la chance d’avoir un beau temps, ce qui a atténué les couleurs, mais avons trouvé cela magnifique tout de même, et le temps où nous avons nagé est passé très vite.
Nous trouvons là bas aussi la Rain forest, ou forêt subtropicale, imposante par la place qu’elle prend, sa verdure et sa faune. Ici, c’est la nature qui a le dessus et elle paraît bien inhospitalière. Ça grouille de partout, des bruits dans les feuillages, des cris d’oiseaux sauvages et de bêtes que l’on imagine peu sympathiques, de araignées de la taille d’une main avec leurs immenses toiles, de longs serpents dans les branches d’arbres, des crocodiles au regard sournois, de minuscules méduses tueuses passant au travers des filets de protection sur les plages.
Malgré tout cela, le paysage reste unique. Cette dense végétation côtoie directement la plage sans transition aucune.
Le taux d’humidité est énorme, on le sent quand on respire. Nous avons dormi dans un bed&breakfeast dont la chambre et surtout les draps empestaient la moisissure. Difficile ici de faire sécher du linge. C’est ici que nous trouvons la 1° grosse araignée de notre séjour sur ces terres. D’après le propriétaire du lieu, elle ne bouge pas de sa toile, et n’attaque pas l’homme. Tant mieux…
Dernière étape dans cette région : Kuranda.
Gaëlle y avait déjà séjourné quelques jours, 2 ans auparavant avec son amie Isabelle. C’est un petit village, très joli où l’on trouve un beau marché d’art artisanal. On y croise beaucoup d’aborigènes, malheureusement, souvent ivres dans les bars. L’alcoolisme et le fort taux de chômage au sein de cette population sont un gros problème dans ce pays. Lourd passé qui comporte encore bien des cicatrices…
Nous retrouvons Jimmy, un français expatrié ici il ya 17 ans, que Gaëlle et Isabelle avaient rencontré. Il n’a pas bougé, toujours sur le marché de Kuranda au même emplacement, spécialisé dans la vente de didjeridoos (instrument aborigène qui servait à communiquer avec les dieux). Nous passons un agréable moment en sa compagnie. Un sacré personnage qui a la tchatche !
Les photos de la région de Cairns au nord ICI
Retour chez Paul, à Sydney. Que c’est agréable d’être attendu et accueilli dans un voyage comme ça. Nous passons la journée à régler quelques affaires de poste restante, d’envois de cartes, de lettres et colis. Nous passons la dernière soirée en Australie aux côtés de Paul et ses amis très conviviaux et ouverts d’esprits. Beaucoup de bière aident à délier les langues australiennes qui formulent quelques mots de français par ci par là. Ils se sont aussi appliqués à refaire un son particulier, qui reviendrait régulièrement dans les conversations françaises (d’après les australiens), style « RRHHAA RRHHAA RHHAAAAAA ! » (cf fin du film). Ils étaient étonnés d’apprendre qu’on ne reconnaissait pas cette expression et qu’on ne l’utilisait pas.
Nous avons passé une excellente soirée purement australienne qui se termina à 3h du matin, et notre rendez vous à l’aéroport était à 5H30, autant dire que la nuit était très courte, et que l’effet de l’alcool n’était pas complètement dissipé.
Bye bye l’Australie, nous écrivons ceci depuis la Nouvelle Zélande qui nous promet de nouvelles aventures !
On vous fait pleins de bisous et on vous envoie pleins de pensées, à bientôt sur le blog ;-)
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