La Tasmanie compte 500 000 habitants dont 200 000 résident à Hobart, la « préfecture » si on peut l’appeler ainsi. C’est dans cette ville que nous atterrissons et que nous retrouvons Joanna et Grant ainsi que leurs 2 enfants Ben et Philippa. Les Robinson sont des amis de la famille de Gaëlle et connaissent bien Gap pour y être venus plusieurs fois. Joanna parle très bien le français d’ailleurs et Grant suit des cours afin de pouvoir revenir en France et mieux comprendre.
Ils nous ont accueillit comme des rois, nous ont fait visiter pas mal d’endroits aux alentour d’Hobart et de Spring Beach, leur maison de week end. Cet endroit d’ailleurs et magnifique, situé à 1 heure d’Hobart, la maison est placée en bord de mer. Nous y passons d’ailleurs 3 jours en fin de semaine et nous sommes charmés par le cadre et la zenitude qui se dégage du lieu.
Par la suite, nous quitterons Grant et Joanna et lourons un van pour faire le tour de la Tasmanie.
Cette île fait environ ¼ de la France en superficie et nous décidons de partir par la côte Est. Nous voulions grimper mais nous n’avons trouvé aucun matériel (corde et degaines) en location. Tant pis, j’acheterai surement tout ça sur le continent, car c’est vraiment trop cher ici. Nous partons et visitions ainsi Fortescue Bay et son Totem Pole, la magnifique Bay of fire près de Saint Helens, le lac Dove à Cradle Mountain, la petite ville de Strahan et le lac St Clair. Et avec tout ça, de superbes paysages tout le long de notre route avec un ciel bleu vif et des prairies d’un vert claquant.
De partout nous voyons des Walibis (petit kangourou) et toutes sortes de bête que nous n’avions jamais rencontré. Une chose est sure, la nature est extrêmement présente ici.
Revers de la médaille, nous voyons ainsi beaucoup d’animaux morts sur la route souvent écrasés le soir, ou la nuit.
Coté températures, c’est très variable, il peut faire vite très chaud comme très froid, soleil un instant puis pluie la minute d’après, on ne sait jamais trop. Pour ça, voyager en Van est vraiment bien, car nous n’avions pas froid la nuit et pouvions manger à l’abri le soir. Sans compter la liberté de mouvement, c’est vraiment super.
Nous ne nous sommes pas laissés aller, on a été de l’avant, et on a gouté les vins Tasmaniens. Bien bien bon, des vins jeunes, faciles à apprécier, et ma foi, ce n’est pas pour nous déplaire. On trouve ici du Cabernet Sauvignon, du Shiraz, du Pinot noir et gris, des vins blancs et rouge (pas regardé si il y avait du rosé d’ailleurs), le choix est vaste et le goût est différent de ce que l’on peut trouver en France. En revanche, ils sont extrêmement chers, difficile de trouver une bouteille en dessous de 10€. Mais bon, fallait bien qu’on goute quand même, non ?
A notre retour sur Hobart, nous avons rendu le van et retrouvé les Robinson. Nous sommes allés nous faire vacciner contre la fièvre jaune, comme ça c’est fait, nous serons tranquille pour l’Amérique du sud et l’Afrique.
Et voilà 15 jours passés ici, une belle découverte, beaucoup de plaisir et d’images pleins les yeux. Ce fut aussi pour moi l’occasion et le grand plaisir de rencontrer les Robinsons.
Nous avons décollé le 31 mars d’Hobart pour rejoindre Melbourne, sur le continent Australien, d’où nous écrivons ces quelques lignes. Pleins de choses à faire ici pour le mois qui vient…
Pour la dernière partie de notre voyage en Thaïlande, nous avons mis le cap vers l’Est à la recherche de contrés plus authentiques et du si réputé sourire thaïlandais. Départ de Chiang Maï (au nord) par le bus de nuit et direction Chiang Khan au Nord-Est de la Thaïlande. Arrivés 7h du mat après 10 heures de bus, en ayant rien dormi de la nuit.
Chiang Khan est une petite bourgade bien tranquille, comme nous en avions besoin, loin de la Thaïlande touristique. Le village, essentiellement composé de petites maisons en teck, est bordé par le Mékong ; le Laos se trouve juste derrière le fleuve. Qui dit zone transfrontalière en Thaïlande, dit paludisme dans les guides, alors on s’est protégé comme on a pu avec du 5 sur 5 et en dormant tout habillés. On verra bien…
Un petit tour en vélo en arrivant nous a permis de voir qu’il n’y avait aucun « farang » (c’est comme ça que les Thaïs nous surnomment, les occidentaux) à l’horizon, juste quelques touristes Thaïlandais.
Une petite mamie adorable nous a cousu nos poches intérieures de pantalon, en prévision de pick pocket en Amérique du Sud. Nous étions trop heureux de l’avoir trouvé, on cherchait une couturière depuis un moment (40 baths la poche, soit environ 1 euros).
Après une bonne nuit réparatrice, nous filons en mobylette sur la route longeant le Mékong. En traversant des villages, nous apercevons sur le bord des sortes de jarres rondes et nous nous demandons ce que cela peut être. Clic clac, dans la boîboîte. Les voisins d’en face nous interpellent, nous proposent de manger un bout et nous expliquent que ce sont des poubelles. Tout ça en Thaï, heureusement qu’on a le petit dico franco thaï. On a pas l’air très malins d’avoir photographié leur poubelle mais elles étaient vraiment originales, des sortes de bonbonnes. Sur ce, une des femmes nous fait signe de la suivre, elle veut apparemment nous montrer quelque chose. Nous la suivons et découvrons un groupe de femmes assises autour d’un petit bassin rempli d’eau, au dessus duquel une dame agite un réceptacle en forme de chapeau chinois, contenant de la terre du Mékong qu’elle tamise avec de l’eau. Avec beaucoup d’huile de coude et de patience, il apparaît au milieu du sable noir, comme une grosse goutte d’huile couleur argent. Très étonnant. Elle va ensuite presser cette goutte dans un torchon et en faire ressortir pleins de petites billes argentées. Nous n’avons pas vraiment compris de quoi il s’agissait mais d’après le dictionnaire thaï, le terme qu’elle employait était celui de l’or.
Nous continuons notre petite balade, nous sommes interpellés à chaque fois par les habitants des villages, les chauffeurs d’engins roulants de tout genre ou encore les enfants. Des « sawadee » par ci, des « hello » par là, et bcp de sourires. Au bout d’une 50taine de km, nous décidons de quitter la route principale pour s’enfoncer ds le village de Ban Sa Ngao. Nous avançons jusqu’à la place principale en terre et prenons un « Saparot » (ananas) à une vendeuse. Alors que nous le dégustons, nous apercevons des enfants qui jouent et rient en nous voyant. Le temps d’une séance photo et ça y est, le courant est passé, les filles chantent et dansent alors que les garçons font des grimaces et du vélo devant l’objectif. Un moment inoubliable de sincérité et de spontanéité partagé.
Nous repartons en direction de notre guest house, et nous arrêtons sur les rives du Mékong où nous apercevons des pécheurs qui lancent leurs filets et en sortent de petits poissons. Nous observons leur coup de main habile alors que la journée tire à sa fin et nous remercie d’un joli coucher de soleil.
Le lendemain, nous prenons le bus pour Phimaï. C’est à côté, seulement 6h de bus, en direction du sud ;-)
Phimaï abrite en son centre les vestiges d’un temple de type Khmer qui est connu pour avoir inspiré les créateurs des temples d’Angkor au Cambodge. Nous y découvrons donc ce monument avec plaisir, car c’est bien différent de ce que nous avons pu voir jusqu’à maintenant au niveau de l’architecture.
A l’instar de Chiang Khan, la ville est très calme, et nous vivons à son rythme. Les propriétaires de notre Guest house sont charmants et très serviables et nous savourons nos dernières visites car nous savons notre départ de Thaïlande proche. Nous prenons des vélos et allons voir, à quelques km de là, un Banian connu puisque c’est le plus grand et le plus vieux de Thaïlande. Ses racines sont si nombreuses qu’on dirait une petit forêt à lui tout seul ; incroyable.
Voilà, il est temps de partir et de rejoindre Bangkok. Cela ne nous ravit pas, d’autant plus que nous apprenons qu’il va y avoir une énorme manifestation semblable à celle qui l’an passé avait bloqué l’aéroport. Génial, juste pour nous, c’est trop d’honneur.
Alors que le bus qui nous mène rentre dans la grande cité, nous voyons de nombreux pickup avec à leur bord des Thaï en chemise rouge. Ils manifestent pour faire revenir l’ancien premier ministre chassé par un push militaire en 2006 ou 2008 (je ne sais plus).
Bref, les « chemises rouges » envahissent la ville, dans une ambiance bon enfant, le sourire aux lèvres, à grand coup de klaxons, drapeaux au vent.
Nous irons faire un tour au cœur de la manifestation et des discours partisans. La plupart des gens nous sourient et nous serrent la main, semblant surpris de voir des farangs dans cette foule. Nous en avons d’ailleurs rencontrés que 3.
Avant de partir, nous repassons par Khao San Road, où Benoît s’était fait faire les dread locks…je réfléchis et …je craque : me voilà Rasta ! Et oui, c’est rigolo 2mn mais 1h après je regrette déjà. J’ai l’impression d’avoir de la paille à la place de cheveux et d’avoir continuellement sur la tête une casquette. Drôle d’impression et en plus ça ressemble à rien. Je me suis dit que c’était maintenant ou jamais pour tester ce genre d’expérience, dans le cadre d’un long voyage, c’était rigolo de changer de tête. C’est le genre de chose que l’on fait à 20 ans mais moi j’ai préféré attendre 33 pour faire mon adulescente. Bon maintenant j’attends que ça repousse…et il va falloir que je garde ça sur la tête très très longtemps, à moins de tout raser mais ça ne me dit pas vraiment. A suivre…
On s’imprègne une dernière fois de la chaude ambiance de Khao San Road, on prend notre dernier repas thaïlandais et surtout surtout on profite d’un dernier massage des pieds à 2€.
Nous sommes partis le 15 mars de Bangkok et écrivons ce mail depuis l’aéroport de Sydney, où nous attendons notre avion pour Hobart, Tasmanie. Nous retrouvons des amis de la famille Manent : Johanna et Grant. Ils vivent sur cette île et nous y accueillent comme des rois.
Je suis ravie de revenir en Australie, 2 ans après mon escapade avec Isa à qui je pense fort, et de redécouvrir tout ça avec Benoît.
Fini les « sawadee Kap », les « Kop Kun Kap », les Pad thaï et les Som tam (salade de papaye spicy)…ça va nous manquer ! mais nous partons pour découvrir un autre continent, de nouveaux gens et de nouveaux paysages. Nous découvrons un nouveau sentiment, ne pas revenir après avoir découvert un pays, mais continuer, changer de langue, se réadapter ; nous nous sentons « voyageurs » et plus vraiment touristes en vacance. C’est une superbe sensation et nous sommes heureux de pouvoir la partager avec vous à travers ce blog.
En attendant la suite, on vous embrasse et c’est parti, à fond les ballons !
Les photos de Chiang Khan ICI
Les photos de Phimaï ICI
Les photos de notre retour à Bangkok ICI
Encore une petite vidéo résumant notre séjour à Sukothaï et Chiang Mai, terminée cette nuit à 4h du mat par Benoît, quel boulot !!
Sukothaï :
C’est au nord de Bangkok, à 7h de bus.
Nous y avons passé 4 jours, normalement les voyageurs y restent beaucoup moins mais on n’est pas trop normaux, et puis on aime bien la prendre cool. On a apprécié de trouver un endroit un peu moins touristique. La visite du Old Sukhothaï nous a ravie, il s’agit de vestiges de la 1ère capitale du Siam et c’est un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. D’après le guide, c’est un des plus beaux sites archéologiques de Thaïlande. Plusieurs temples sont éparpillés dans le site, entourés de bassin de lotus. Les Bouddhas sont magnifiques. Vous verrez les photos, on les a pris sous toutes les coutures. Un temple est d’influence Khmer. Ca nous a confirmé qu’il fallait aller à Anghor au Cambodge, ça sera pour une autre fois, parce que vous savez quoi, ben on va pas avoir le temps, si si le temps passe super vite. Mais on va se consoler avec Pimai, dans 3, 4 jours.
Nous sommes aussi allés pédaler dans la campagne de Sukothaï mais avec une guide. Ca n’était pas du tout sportif, c’était tout plat, un bonheur. C’était un vrai enchantement que d’être loin des sentiers battus, dans la vrai Thaïlande, où les gens ne vivent pas du tourisme mais de la terre : culture du riz, du tabac, du piment, de la banane…
On s’est vraiment vraiment régalé. Ah beaucoup moins drôle, on est tombé sur un énorme python en bord de route qui faisait la sieste, j’ai horreur de ces bestioles.
Retour à Chang Maï pour ma part et découverte pour Benoît. J’y avais passé quelques jours avec my mother. Nous avions essentiellement fait les marchés et les temples mais aussi pris un cours de cuisine Thaïe, très sympa.
Chiang Maï est la 2ème plus importante ville de Thaïlande, 200 000 habitants, à 3h de route de Sukhothaï. C’est bien plus tranquille et agréable que Bangkok et les touristes viennent surtout pour y faire des treks dans les montagnes alentours, prendre des cours de massages ou des cours de cuisine, très réputés.
Nous sommes arrivés avec Benoît à Chiang Maï un dimanche, le jour le plus animé de la semaine avec le Sunday Market. Il a tout de suite pris peur à la vue du monde et a voulu fuir. Ca m’arrangeait, vu tout ce que j’y avais acheté à ma 1ère visite avec ma mère. Ceci dit, c’est un marché très sympa, où l’on trouve beaucoup d’artisanat. On s’éclipse pour manger un bout, ça sera un cheese burger pour Benoît. Ca fait du bien de temps en temps de manger autre chose que du riz même si la cuisine thaïe est vraiment un délice.
Nous avons ensuite fait une journée de grimpe, juste un peu d’échauffement pour Benoît dans du 6C. Quant à moi, toujours en moulinette, mais comme dit roro, l’essentiel c’est de se faire plaisir et je me suis fait plaisir.
Notre séjour s’est terminé ici par 2 jours de trek à 4h de Chiang Maï, près de la Birmanie. Une belle expérience.