lundi 28 juin 2010

Nouvelle Zélande


Coucou à tous, nous revoilà, on profite d’une journée de calme sur une île quasi déserte de Polynésie pour mettre à jour un peu le blog sur une de nos dernières destinations : la Nouvelle-Zélande.
Nous avons décidé de consacrer 1 mois à la Nouvelle-Zélande, le mois de mai (le plus pluvieux de l’année), pensant à tord que ça nous laisserait largement le temps de profiter de ce pays. Pour essayer de voir un maximum de chose tout en étant le plus autonome, nous avons loué un van pour toute la durée de notre séjour ici. Nous avons eu l’impression de faire une course contre la montre tellement il y a de quoi faire et voir.  
Paysage :
La 1ère image que l’on a eu de ce pays a été grandiose avec le survol en avion des vastes chaines de montagne et des nombreux glaciers. Du grand spectacle. L’ensemble de ces massifs porte le nom d’Alpes du sud, dingue non ? Peut-être est-ce issu du même plissement que nos Alpes ???
 Ce pays nous a paru incroyable par la diversité de ces paysages sur une étendue équivalente à la moitié de la France mais répartie sur 2 îles distinctes : île du Nord et île du Sud.  On passe ainsi de paysages glaciaires, à d’immenses plages désertes, à des fjords encaissés, à des forêts luxuriantes et à des volcans actifs.
Nous avons consacrés 20j à l ‘île du sud parce que plus sauvage avec seulement 1 million d’habitants et 10j à l’île du nord (3 millions d’habitants).
Notre découverte commença par le lac glaciaire Tékapo au centre de l’île du sud. On se serait presque cru à Serre-Ponçon avec les montagnes tout autour et la petite chapelle, la seule différence était dans la couleur de l’eau qui était turquoise.



Après ça nous avons enchainé par une balade qui nous a permis de s’approcher d’une langue glaciaire, de  quelques icebergs et d’apercevoir au loin le Mont Cook (plus haut sommet de Nouvelle-Zélande de 3 754m).

Puis cap au sud-ouest pour une croisière sous la pluie au Milford Sound. Il s’agit de fjords très profonds composés de très hautes falaises abruptes recouvertes d’une dense végétation et d’où dégringolent des quantités de cascades. Paysage unique, intense, austère, où l’on ressent toute la puissance de la nature mais où on n’a pas envie de s’éterniser.



Nous avons aussi été surpris par des formations géologiques. Tout d’abord à Castle Hill, toujours dans l’ile du sud, sur la route qui part de Christchurch de la côte Est, et qui mène à la côte Ouest. D’immenses blocs de calcaires biscornus sont posés là, les uns à côté des autres. C’est super beau et c’est devenu un spot pour l’escalade mais de très haut niveau, c’est ultra glissant. Benoît s’y est un peu essayé mais ça n’a pas donné grand chose. On a passé un bon moment au milieu de tous ces rochers à faire de multiples photos.
Une autre curiosité géologique ressemblait un peu à un millefeuille, composé d’une multitude de couches fines de calcaire empilées les unes sur les autres.
Très étonnant. C’est le site de Pancakes Rock à Punakaiki, sur la côte ouest de l’île du sud.


Côté mer, nous avons fait plusieurs balades en longeant le littoral :
 Dans un premier temps, à l’extrémité nord ouest de l’île du sud, à Farewell spit, où l’on a trouvé une immense langue de sable superbe. Merci beaucoup à Anne-So qui nous avait vivement conseillé ce site.


Puis deux autres balades, une de 5h à Abel Tasman National Parc où nous avons pris un sentier côtier et une au départ de Picton au cœur du Queen Charlotte Sound offrant toutes deux un paysage très similaire. Une végétation luxuriante, des plages de sable orangé et une mer émeraude. Magnifique mais malheureusement nous n’avons pas eu un super temps pour faire éclater les couleurs sur les photos, un peu frustrant mais question d’habitude :-(

Quant aux paysages de l’île du Nord, nous n’y sommes restés seulement que 10j mais ça aurait mérité beaucoup plus.
Nous avons apprécié le bord de mer sauvage de Bay of Plenty, l’activité thermale bouillonnante de Roturoa et la croisière au cœur des 144 îlots aux plages paradisiaques de Bay of Island.
Roturoa, avec son intense activité volcanique, est le lieu qui nous a le plus étonné sur l’île du Nord. Le site volcanique phare est Wai-o-tapu, avec ses sources d'eau chaude (de 90 à 140°), ses fumeroles, ses mares boueuses bouillonnantes, ses geysers et ses piscines aux multiples couleurs : jaune (due à la présence du soufre), vert (due à la présence de l'arsenic), voir même orange (due à la présence de…. ??? j’en sais rien, ça devient trop compliqué pour moi …  mais ça pète)  et le tout dans une merveilleuse odeur d’œuf pourri !!!



Sports :
Point de vue activités sportives, il y a vraiment l’embarras du choix en Nouvelle-Zélande et ils détiennent d’ailleurs le record en terme d’activité débile à sensation forte voir très très forte. C’est d’ailleurs le berceau du saut à l’élastique, et c’est ici que l’on peut sauter du point le plus haut. Nous n’avons testé que le saut en parachute et c’était nettement suffisant. Ca c’est fait !!! Cette activité est moitié prix par rapport à la France alors ça motive. Benoît a eu super peur pour s’éjecter de l’avion, la sensation de ne pas savoir si son cœur allait tenir le coup mais il a vraiment adoré après cette sensation de voler. Moi, je l’avoue, j‘ai trop eu peur. Pour commencer, j’avais peur d’être mal attaché au gars qui était derrière moi, puis j’ai fermé les yeux pour faire le grand saut pour m’épargner un peu, et après je me suis braquée sur le sol qui se rapprochait à une vitesse folle, alors difficile dans cet état d’esprit de se sentir voler et d’apprécier à sa juste valeur ces 45 secondes de chute libre.  Il va falloir recommencer mais je ne suis pas sûre de retrouver le courage de me balancer dans les airs, il faut vraiment débrancher le cerveau. C’est quand même complètement taré de se jeter d’un avion en parfait état de marche mais je suis contente de l’avoir vécu. J’ai vraiment adoré être sous voile.
Sinon, nous avons voulu essayer l’expérience de la nage avec les dauphins mais en liberté, dans leur milieu naturel. Nous avons fait une croisière pour ça et étions censés se mettre à l’eau avec eux lorsque nous les apercevions. Nous en avons rencontré mais malheureusement ils étaient avec leurs petits et dans ce cas là il est interdit pour leur bien être de se mêler à eux.
Faune :
J’étais ravis d’apprendre qu’aucun animal n’est dangereux en Nouvelle-Zélande, serpent inexistant, aucune araignée venimeuse...très appréciable lorsque l’on vient d’Australie où l’on trouve une concentration particulière d’animaux terrifiants.
Nous n’avons par ailleurs pu approcher qu’un seul kiwi (oiseau endémique de Nouvelle-Zélande) mais nous n’avons même pas eu la présence d’esprit de sortir notre appareil photo. On a pu approcher d’assez près les énormes, mouligasses, patauds et paresseux éléphants de mer. Et oui, j’aime pas bien cet animal bien que ce soit impressionnant à voir.
Nous avons aussi profité des otaries, des phoques, d’un ou deux pingouins, des albatros et des dauphins.
Parmi les rencontres étonnantes, nous avons assisté, lors d’une balade au Queen Charlotte Sound, à une démonstration de chasse aux poissons par les fous austraux. Un sacré spectacle. Ils survolent la mer d’assez haut afin de repérer une proie puis plongent tout à coup à pic en rentrant progressivement et astucieusement leurs ailes, tels de vrais avions de chasse, pour disparaitre quelques instants sous l’eau, ressurgissant alors avec un poisson dans le bec. Tout simplement génial, vous pourrez voir ça sur la vidéo en bas.
Nous avons pu apercevoir quelques daims d’élevage, très curieux et craintifs. C’était assez drôle de les photographier, vous pourrez voir sur les photos qu’il n’y en a pas un qui détourne le regard, ils étaient tous braquaient sur nous. Il a fallut s’approcher d’eux à pas de loup parce qu’au moindre geste brusque, tous s’enfuyaient.
Le pays est plus peuplé de moutons que de néo-zélandais. On en voit en quantité brouter dans les verts pâturages, recouverts d’une épaisse couche de laine. Ils sont également très goûteux dans l’assiette.
Le fléau en terme de faune en Nouvelle-Zélande est le possum. Ils ont été introduits par les premiers colons kiwis dans le but de les chasser et de vendre leur fourrure. Mais rapidement ils se sont aperçus qu’ils avaient commis une grave erreur écologique car ils causent d’énormes dégâts sur les forêts, les récoltes et les potagers. Si bien qu’ils sont traqués par les habitants qui les tuent dès qu’ils le peuvent. Nous avons eu, nous même, la malheureuse expérience d’en écraser un. Les néo-zélandais vont même jusqu’à accélérer pour être sûr de bien les écraser.
Aucun autre prédateur que l’homme n’est présent sur l’île.  Ils se répandent donc de manière exponentielle et l’on estime aujourd’hui leur population à 70 millions, soit 17 possums par habitant, ou encore 2 possums par mouton.
Un autre cauchemar néo-zélandais : le sand fly. C’est une sorte de petit moucheron qui ne paie pas de mine mais qui est en nombre très important sur cette île et qui a besoin de sang pour vivre. Sa piqure est douloureuse, laisse des marques et peut démanger pendant plusieurs semaines.
Nourriture :
Nous nous sommes bien régalés avec l’agneau mais aussi le bœuf, les différents vins, les énormes moules de la taille de la main, le pavlova qui est le désert national par excellence composé d’une meringue recouverte de blancs d’œuf sucrés montés en neige, les kiwis, enfin pour ma part, les chamalows de la marque « pascal » qu’on a expédié en France, et bien sûr notre porridge crucial du matin et enfin la merveilleuse pizza et les tellines de Jean-Louis et Anaïs.  La plupart des produits alimentaires consommés là-bas sont d’origine néo-zélandais, il y a peu d’import dans ce domaine.
Rencontres humaines et culturelles:
Etant donné que nous avons passé un mois en van, nous n’avons pas eu beaucoup d’occasion de rencontre. Le sujet de la plupart de nos photos est d’ailleurs souvent le paysage. Beaucoup de gens nous avaient vanté l´accueil chaleureux des néo-zélandais mais nous avons finalement peu eu l’occasion d’en faire l’expérience mise à part dans les restaurants ou commerces.
Le nom de Kiwi est attribué à tous les habitants en référence au fruit et à l’animal. La population se compose de deux groupes majoritaires, les Européens, dénommés Pakéas (80%) et les maoris (13%). Leur relation a longtemps été belliqueuse.
Les maoris viendraient de Nouvelle Guinée et auraient accomplis d’extraordinaires expéditions maritimes, peuplant ainsi les îles pacifiques jusqu’à l´île de Pâques. Leur réputation d’avoir été de terribles guerriers  leur a facilité la tâche. Cela a  été très intéressant pour nous de pouvoir découvrir ainsi le lien culturel entre la Nouvelle-Zélande, la Polynésie et l’île de Pâques étant donné que nous avons découvert ces 3 territoires les uns à la suite des autres.
Les Maoris ont une culture riche avec un grand respect de leurs ancêtres. Le maori est une langue à part entière. Ils ont pris conscience de l’importance de leur héritage et tentent de le conserver et de le partager. Les arts traditionnels connaissent une vraie renaissance depuis plusieurs années. Nous n’avons pu découvrir de cette culture que quelques bribes seulement dans l’île du Nord, au travers d’un spectacle maori et d’une visite au musée Te Papa, à Welligton, la capitale du pays. Le spectacle proposait un repas maori, le « hangi », qui est une façon traditionnelle de cuire les plats à l’étouffée sur des pierres chaudes, et des danses dont le « haka » évidemment : danse guerrière désormais pratiquée par les All Blacks avant chaque match. Benoît a été invité à tester cette danse, un grand moment.
Jean-Louis et Anaïs, des amis de Benoît vivant là bas depuis 5 ans, nous ont transmis aussi avec beaucoup de passion la connaissance qu’ils avaient sur les traditions maoris. Ils nous ont fait visiter de l’extérieur un Marae, qui est un lieu maori où se tiennent diverses activités communautaires,  mariages, enterrements ou réunions de toutes sortes.   
Différentes sculptures habillent les façades de ce lieu, représentant très souvent des faces grimaçantes avec des yeux exorbités et la langue tirée pour effrayer les ennemis : le Pukana. On retrouve cette expression de visage également lors du « haka ».
Un grand merci à Anaïs et Jean-Louis pour leur chaleureux accueil et les longues discussions passionnantes et passionnés. Un vrai régal.
Merci aussi beaucoup à Anne-so et Olivier pour tous leurs conseils et bons tuyaux pour découvrir ce pays (entre autres, les croissants de Motueka, merveilleux ; ceci dit nous avons trouvé aussi des pains aux chocolats terribles à Roturoa, nous sommes même retournés 2 fois pour en racheter ; non non, on est pas gourmant du tout ;-))
Pour voir les photos de l'île du Sud, cliquez ICI
Pour voir les photos de l'île du Nord, cliquez LA
Voilà vous savez presque tout de notre aventure néo-zélandaise. Depuis nous avons parcouru d’autres contrées que l’on va bientôt vous conter.
Gros bisous à tous


Nouvelle Zélande from Benoit Regord on Vimeo.

2 commentaires:

Cri a dit…

Oulala ça s'etoffe , se structure et c'est trés explicite. Tout simplement génial!
En rentrant vous écrivez un livre?

Gaëlle et Benoît a dit…

y'aurait de quoi ;-) tant mieux si ça plait ! bise